1 - Opéra
Magazine:
Le Werther de tous les superlatifs
2 - Presse.com:
Sternstunde: "Massenet Werther"
3 - Opernglas:
Werther
4 - Operamagazine.nl:
Kaufmanns Werther-triomf op dvd
5 - ClassiqueNews:
Massenet: Werther (Kaufmann, Plasson, 2010)
6 - ForumOpera:
« Der » Werther
7 - Diapason:
Noël ! Noël ! Noël !
8 - Le Devoir:
Le grand opéra
romantique 9 - Qobuz/Classica:
Etats de grâce
10 - Classic Toulouse:
L’indiscutable
référence ! 11 - Concertonet:
Jules Massenet :
Werther 12 - Muikzen:
Les meilleurs enregistrements 2010 - Werther
13 - Altamusica:
Le Werther rêvé
14 - Le Figaro:
Vive l'opéra
français 15 - The Classical Review:
MASSENET Werther
16 - Gramophone:
Werther
17 - Resmusica:
L’irrésistible
Werther de Jonas Kaufmann 18 - Opera News:
MASSENET: Werther
19 - Opernwelt:
Chronik eines
angekündigten Todes 20 - Concertonet:
Jules Massenet:
Werther 21 - Crescendo Magazine.be:
Un Werther de rêve
22 - L'Opera:
Jules Massenet,
Werther 23 - Classic Voice:
Jules Massenet, Werther
24 - Amadeus:
Jules Massenet,
Werther 25 - Cantabile:
El esplendor de
Jonas Kaufmann 26 - ProOpera, Mexico:
Werther, de
Massenet (DVD) 27 - Opera Today:
Jonas Kaufmann as
Werther and Cavaradossi 28 - Le Point:
"Werther" de
Massenet 29 - Scherzo:
EL WERTHER DE HOY
30 - TUTTI magazine:
Werther DVD
31 - Anaclase:
Jules Massenet -
Werther 32 - Mundo Clasico:
Werther, enfin!
(Blu ray) 33 - Diapason:
Les 100 plus beaux
DVD D'OPÉRA des tous les temps |
1
- Filmé
à l'Opéra National de Paris par son maître d'oeuvre, le cinéaste Benoît
Jacquot, ce Werther se hisse au premier rang de la vidéographie du
chef-d'oeuvre de Massenet, servi par une distribution de rêve et un chef
sans rival dans ce répertoire. Un événement, un vrai ! Dès l'entrée de
Werther, les gros plans, révélant les moindres changements d'expression
du visage de Jonas Kaufmann, donnent une signification à ce qui, pour
moi, frôlait presque le contresens. Il m'est dès lors beaucoup plus
facile d'adhérer à cette vision du personnage, surtout que le physique
du ténor munichois correspond idéalement à celui du héros romantique
allemand (on songe à Hoffmann !) et que son chant, à la condition
d'aimer une voix aussi sombre dans Werther (ce qui est mon cas), sonne
aussi 'somptueux que dans la salle. Les gros plans accomplissent encore
des miracles au dernier acte. Du rang 16 de l'Opéra Bastille, je
distinguais deux silhouettes allongées sur le sol, au pied d'un lit.
Installé dans le canapé de mon salon, j'ai découvert un fascinant huis
clos, baignant dans une lumière tamisée, avec deux interprètes tellement
investis dans l'intensité du moment que j'en ai eu les larmes aux yeux.
La fin de l'acte III est même, à mon avis, historique, avec un « Lied
d'Ossian » d'une force concentrée absolument dévastatrice et un ultime
«Je t'aime », dans le duo qui suit, lancé avec une violence sidérante,
au sens premier du terme. L'opéra à son sommet, et un DVD
qu'on ne se lassera jamais de regarder et d'écouter.
2 -
Kaufmanns Piano-Technik kommt bei dieser Musik ideal zur Entfaltung.
Selbst die sonst gern attackierten Passagen seiner Partie singt er voll
Noblesse. Ein introvertiertes Liebespaar, wie es im Büchel steht –
vielleicht nicht ganz bei Goethe, aber in französischen Romanzen
jedenfalls. Das ist es, was Massenet komponiert hat.
3 - Es ist ohnehin explizit diese berückend intensive
Hauptrollenbesetzung, der sich die Einspielung widmet. Zu Recht, denn
sie holt neben der darstellerischen Intensität auch musikalisch
stellenweise die Sterne vom Himmel....Kaufmann
gestaltet seinen Werther sehr introvertiert beherrscht und ernsthaft,
fächert hierbei seine flexible Pianokultur farbenreich differenzierend
auf, hält die Waage zwischen Stimmschönheit und Ausdrucksstärke - das
französische Fach steht ihm wirklich ganz ausgezeichnet.
4 - Begin
dit jaar gaf Jonas Kaufmann een memorabele vertolking van Massenets Werther
in de Parijse Opera. Decca heeft zijn sublieme roldebuut op dvd uitgebracht.
Om niet te vergeten. Hoewel hij al heel wat jaren op het operatoneel
staat, is de ster van Jonas Kaufmann met name de afgelopen seizoenen
ongekend hoog gerezen. Ik denk dat je hem gerust één van de grootste tenoren
van dit moment kan noemen. De laatste tijd zong de tenor heftige
rollen als Cavaradossi, Don José en Lohengrin. En te midden van die slopende
partijen maakte hij in januari dit jaar zijn debuut als Werther bij de Opéra
National de Paris. Het werd een triomf: het publiek stond op de
stoelen, de pers prees hem de hemel in. Dat verraste mij wel enigszins. Ik
had Kaufmann met zijn robuuste ‘verismo-stem’ niet direct aangezien voor de
door liefde bevangen dromer Werther. Maar gelukkig vergiste ik me daar
volledig in. Kaufmann liet voor mijn gevoel een ideale stem voor de
rol horen. Als hij zijn enorme kracht beteugelde, werd zijn zang van een
poëtische schoonheid; lieflijk en fluweelzacht. Als hij zich echter liet
gaan, gierden de emoties door zijn strot. ‘Sturm und Drang’ ten voeten uit. Door deze twee kanten geweldig te mengen, gaf Kaufmann zijn karakter
diepgaand en intens vorm. Het leed lag dik uitgesmeerd over zijn stembanden.
Met als absolute hoogtepunt zijn sterfscène, waarin hij uiterst fragiel zijn
laatste zinnen zong, een werkelijke laatste ademtocht. Lijden op z’n mooist.
5 - Jonas
Kaufmann est Werther. Le ténor sait captiver immédiatement: il offre une
leçon de chant superlative, linguistique impeccable, phrasés sombres et
harmoniquement riches; intelligence du verbe, magistrale. ....Jonas Kaufmann confirme sa prééminence dans le champ
lyrique actuel: après un Lohengrin fouillé, captivant, humain et divin,
après son récital discographique où il jubile et nous fait jubiler en
chantant les airs véristes (en puccinien magistral entre autres), le voici,
plus ténorissimo que jamais, c'est à dire, fin et subtil, articulé et
mesuré, en français dans ce Faust parisien qui marque aussi, autre
événement, la première direction de Michel Plasson dans la fosse de
Bastille.
6 - Ses deux héros principaux, Jonas
Kaufmann et Sophie Koch, sont jeunes, ils sont beaux, dans leurs
costumes élégants, et nul n’était besoin, il est vrai, d’aller chercher
midi à quatorze heures pour faire vivre Werther, 23 ans et Charlotte, 20
ans et leur histoire d’amour impossible.... La distribution est tout
simplement parfaite. Kaufmann arrive, malgré son timbre de bronze, très
loin d’une certaine tradition française, à caractériser un héros
juvénile et passionné. La souplesse de sa voix, sa faculté d’alléger
bluffante, mais aussi la vaillance de l’aigu font de son Werther un
sommet difficilement égalable aujourd’hui.
7 -
Un miracle....Comme par miracle, tout prend un sens supérieur, à
commencer par l'incarnation de Jonas Kaufmann, si peu « latin tenor »,
mais tellement identifié au personnage de Goethe, taciturne et
dépressif, que sa seule présence nous bouleverse. Pudeur, précision du
chant et de la diction, tourments, maîtrise musicale absolue, Werther
est vivant et meurt pour nous.
8 - Le Werther
de l'Opéra de Paris est magique, puisqu'il associe dans la fosse le plus
grand spécialiste vivant de l'opéra français, Michel Plasson, et sur
scène le magnétique Jonas Kaufmann, acteur-né et voix de ténor
barytonnante, idéale pour le rôle.
9 - À eux
trois, ce Werther, cette Charlotte et ce metteur en scène nous font
vivre un affrontement d’âmes et d’intériorités comme la scène lyrique
n’en montre guère. Avec cette phrase et ce français princiers, ce métal
dramatique vibrant, cet œil et ce port qui parlent, ce frémissement
d’ensemble, Werther est l’incarnation qui demande à notre suprême Beau
Ténébreux le plus divers, le plus profond, le moins public et plus
secret, finalement le plus rare et précieux des qualités qui le font
unique.
10 - Sur scène, ne tournons pas autour
plus longtemps, LE Werther idéal : Jonas Kaufmann. Ce qualificatif est
extrêmement dangereux car il clôt de facto tout commentaire. Et
pourtant, quel autre employer ? Autant vocalement que physiquement, qui
mieux que Jonas Kaufmann a incarné dans le passé, ou peut incarner
aujourd’hui un poète aussi enflammé, suicidaire ? Artiste de notre
temps, il sait à la perfection traduire les tourments de ce jeune homme
saisi par les affres d’un romantisme crépusculaire. Et il le fait avec
des accents d’une extrême modernité, envoyant aux oubliettes les
stéréotypes encombrant encore trop souvent nos scènes lyriques.
Ecoutez-le. Regardez-le. Vous n’en reviendrez pas.
11 - Un double événement. Ce Werther sobre et exact imaginé par
Benoît Jacquot marquait les débuts dans le rôle-titre de Jonas Kaufmann,
ténor des plus en vue actuellement, et, aussi incroyable que cela puisse
paraître, de Michel Plasson à l’Opéra Bastille. Le premier incarne avec
une rare épaisseur et des moyens exceptionnels un Werther
intrinsèquement romantique, pudique et touchant. Son timbre particulier
et dépourvu du soleil d’un Alfredo Kraus convient à merveille. Le public
ne se trompe pas : cette interprétation juste à tous points de vue
récolte une colossale ovation. A lui seul, cet artiste fait tout le prix
de cette publication, au point de figurer sur la couverture.
12 - Cela tient aussi à la distribution : au Covent
Garden de Londres, six ans plus tôt, la même stage production n’avait
pas déchaîné un tel enthousiasme. Cela montre bien, en tout cas, que
parfois, rarement, tous les éléments d’un spectacle se retrouvent en
parfait équilibre, et que les options esthétiques passent alors au
second plan. Jonas Kaufmann en looser irrésistible,
13 -
L’accueil fait à ce spectacle très attendu avait été triomphal
à l’Opéra Bastille, en particulier pour Jonas Kaufmann en qui l’on
découvrait un Werther idéal, physique romantique incroyable, incarnation
tout aussi ancré dans la tradition allemande du héros de Gœthe que
fidèle à l’esprit de la musique française de Massenet, maîtrise vocale
stupéfiante. En outre, une osmose absolue s’était effectuée entre le
chef Michel Plasson, le grand maître de la musique française, et le
ténor, même respiration, même sensibilité, accord total sur toutes les
nuances et les tempi, les équilibres et les accents pouvant donner enfin
toute sa portée à cet opéra trop souvent abordé en surface.
14 - Une telle distribution ressuscite un âge d'or du
chant français. Jonas Kaufmann est irrésistible, avec ce timbre voilé,
cette couleur sombre, cette chaleur cuivrée, cette virilité jusque dans
la mélancolie. Il est le héros romantique par excellence, avec la voix
du siècle et un français confondant.
15 -
Werther, the epitome of the romantic German hero – in Massenet’s
adaptation a sort of “French Tristan” – has found in Jonas Kaufmann’s
ardent lyricism its ideal interpreter. A splendid actor, the Bavarian
tenor’s looks and voice embodies the suicidal Werther with a rare
aptness. In his intensity, Kaufmann inhabits every inch of the role, his
instantly recognizable, dark, baritonal timbre adding telling gravitas
and making the character compellingly believable. Vocally atypical from
Werthers of the past (Thill, Gedda and Kraus spring to mind) Kaufmann
executes declamatory insights, soft pianissimos and diminuendos vaulted
by a powerful ringing top to reveal all the nuances of the mercurial
poet with a persuasive naturalness. Fans will not be disappointed with
his delivery of Ossian’s poem (‘Pourquoi me réveiller’). Kaufmann’s
Parisian triumph – a Tristanesque incarnation indeed – together with the
ensemble and production itself, makes this Bastille Werther unbeatable
for connoisseurs and a memorable introduction for newcomers to this most
intimate yet darkly eloquent of Massenet’s lyric dramas.
16 - Jonas Kaufmann is a true Werther original but
deserves a better setting ...Kaufmann's singing, on the other hand,
is rich and often extremely beautiful. ...In particular, Kaufmann's work
is sufficiently remarkable for it to deserve (like his Lobengrin) in the
near future a more worthy setting.
17 - Côté chanteurs, c’est la voix, chaude et puissante, de Jonas
Kaufmann qui domine. Excellent acteur, chacun de ses gestes et de ses
regards exprime la progression des souffrances éprouvées par Werther,
nous invitant sans aucun détour dans l’univers musical de l’artiste,
surtout lors d’airs célèbres, passionnés, comme « Un autre est son époux
» ou « Pourquoi me réveiller ».
18 - But thanks to Jonas Kaufmann
in the hero's signature blue coat and yellow waistcoat, the dark-eyed
Sophie Koch as the tormented Charlotte, and Michel Plasson in the pit,
this Werther comes up trumps.... Still, this is Kaufmann's show.
These days, it seems, he can do no wrong. Singers producing beautiful
music do not always make beautiful faces, but Kaufmann does; the camera
loves him, whether it catches him in silent meditation, in gentle
reverie or in full cry, like a raging tiger. Where other tenors wallow
in emotional display, Kaufmann turns inward. On his broad palette of
states of the soul and spirit, self-pity is conspicuous by its absence.
For the opening anthem to nature, the stage is bathed in deep purple,
but Kaufmann's tones convey the golden sunset glow of what
cinematographers know as the magic hour; later, Kaufmann summons up his
own deep purple where it counts, in the moody Act III rhapsody "Pourquoi
me réveiller." His death scene seems the promise of a Tristan of
incomparable grace.
19 - Dennoch lohnt die
Produktion, weil die beiden Hauptdarsteller den ganzen Rest vergessen
lassen: Jonas Kaufmann und Sophie Koch gelingt es - sicher auch dank
Jacquots hier sehr konzentrierter Personenregie - Werther und Charlotte
zu mitleidstauglichen Figuren zu formen. Gerade im Fall des Titelhelden
ist das ja nicht selbstverständlich: Geht man Massenets Dichter mit dem
Überdruck eines italienischen Opernhelden an (so wie es Carreras und
Villazón getan haben), wird Werther schnell zur egomanischen Nervensäge.
Mit französischer Noblesse à la Alfredo Kraus entwickelt er dagegen zu
wenig Antriebskraft für die emotionale Langstrecke der vier großen
Duette mit Charlotte. Kaufmann gelingt diese Gratwanderung. Sein Werther
überzeugt als psychologische Zerrüttungsstudie, die jedoch nie durch
außermusikalische Mittel forciert wird (Kaufmanns Eindunkeln vieler
Passagen bleibt allerdings Geschmackssache). Die baritonale Grundierung
gibt Kaufmanns Werther eine düstere Seite, die in Passagen wie «Un autre
est son époux» überzeugend mit einer fast manischen Nervosität
kontrastiert, dann aber immer wieder die Augenblicke hellsichtiger
Klarheit hat. Eine Spannung, die in der geradezu visionär gesungenen
Soloszene am Ende des zweiten Aktes den späteren Selbstmord schon als
Ausweg aufscheinen lässt. Man begreift, dass dieser Mensch krank ist,
ahnt aber auch, was aus ihm unter anderen Umständen hätte werden
können....
20 - And the singing cast is
outstanding. Making his role debut, Jonas Kaufmann is a dream
Werther, in the tradition of the Thill, Lance, and Kraus. Naturally
confident and authoritative, without a hint of wimpish sentimentality,
an outstanding command of the French language, the German tenor is
deeply concerned by singing a role, more than creating vocal moods.
Remarkably introspective, his Werther stays away from Goethe's highly
emotional and self-pitying hero. Kaufmann's dark, musky tenor, easy top
register, wide palette of tonal shadings, and confounding ability to
sustain the long phrases, are literally amazing.
21 -
Et puis... il y a le couple Werther/Charlotte. L'écran rend fidèlement
compte de la densité dramatique et musicale qui habite l'un et l'autre.
Jonas Kaufmann, vivant, tenaillé par l'amour, malheureux d'aimer si fort
et si vainement, aux inflexions vraies, musique faite homme.
22 - Siamo in presenza di Werther in persona e di un
Werther che manda a casa tutti gli altri rivali.
26 -
Desde su entrada en el primer acto, el Werther de Kaufmann
atrapa nuestra atención. Además de tener una presencia grata en escena,
el tenor alemán tiene el físico perfecto para representar a un caballero
del siglo XIX. Su primera aria, ‘O Nature’, nos muestra a Kaufmann en
plenitud de facultades y cómo está inmerso en las palabras que canta. El
poderío vocal de este tenor alemán es el adecuado para encarnar a
Werther. Sus agudos son plenos y brillantes; posee un entendimiento del
estilo francés que sale de manera natural, sin artificios ni
exageraciones de pronunciación o fraseo. Su ‘Pourquoi me réveiller’ es
sublime y en ningún momento de esta aria se siente que la esté
utilizando como el “show-stopper” de la función.
27 - Kaufmann’s Werther shines in his opening paean to
nature, the character’s only few minutes in the opera not spent being a
moody, lovesick drip. Even more impressive, though, is Kaufmann’s
ability to draw the audience into Werther’s plight, so that the
intolerable self-pity is muted by a sense of larger social forces
oppressing the anti-hero. A big part of Kaufmann’s success lies with the
sheer power and authority of his voice. There is no resorting to sobs or
ostentatious drooping of the vocal line. Kaufmann lets the inherent
pathos of Massenet’s score fill out the emotional picture.
30 - Sur le plan vocal, nous sommes comblés par
Jonas Kaufmann et Sophie Koch, les deux principaux interprètes de cette
production parisienne. Leur incarnation juste de Werther et Sophie nous
montre les qualités de comédiens de ces merveilleux chanteurs. Jonas
Kaufmann se glisse dans son personnage dès l'aria de l'Acte I : "… O nature,
pleine de grâce…". Son niveau de concentration apparaît comme exemplaire ;
il est Werther ! Un Werther doté d'une ligne de chant remarquable, d'une
voix d'airain associée à une assise de baryton. Sa prononciation du français
rivalise - tout en étant très différente - avec celle du grand Alfredo
Kraus, Le Werther de la deuxième moitié du siècle dernier. Ce splendide
interprète nous fait ensuite ressentir vocalement et dramatiquement toute la
souffrance de son personnage à l'Acte II, lorsqu'il subit en plein cœur la
réalité du mariage de Charlotte avec Albert ("Un autre est son époux…
J'aurais sur ma poitrine…"). À l'Acte III, Il réussit pleinement le Lied
d'Ossian et son si célèbre "Toute mon âme est là… Pourquoi me réveiller…".
Son timbre s'exprime de façon magnifique et révèle parfaitement la double
personnalité de Werther. Contrairement à son attitude un peu timorée au
début de l'ouvrage, il devient de plus en plus entreprenant à l'égard de
Charlotte dans une progression bien calculée qui enrichit le personnage. |