Extraits
Le Soir.be, 30 décembre 2009
« Partir », disait-il…
José Van Dam tourne la page de la scène en 2010, à la Monnaie : soulagement, regrets ou désirs ? Rencontre avec un artiste lucide....
....Le monde va trop vite aujourd'hui et les médias ont aussi leur part de responsabilité quand ils lancent à tout bout de champ des “révélations”. Les jeunes chanteurs se brûlent les ailes. Ils en restent, de sages, comme Jonas Kaufmann sans doute le meilleur ténor aujourd'hui, Stéphane Degout, Ludovic Tézier, Günther Groissböck… »....
Forumopera, 5 janvier 2010
Interview, Anne-Catherine Gillet
« J'essaie toujours de prendre fait et cause pour ces nunuches autoproclamées et je l'assume ! »
....Antonacci, Alagna, Malfitano, Lott, bientôt Kaufmann, qu'apprenez-vous des grands interprètes avec lesquels vous collaborez ?
Kaufmann est très discret, concentré, on ne l'entend pas, sauf quand il éclate de rire, d'un rire tonitruant. Il est amical et très simple, mais pour le moment en tout cas, nous travaillons tous intensément.
Le Figaro, 07/01/2010
Confidentiel: Un CD pour Mitterrand
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, férue d’opéra, a fait un petit cadeau à son collègue de la Culture, qui s’est blessé, dimanche, en conduisant son scooter. «Il s’est cassé le bras, et je lui ai envoyé le dernier CD de Jonas Kaufmann, confie la ministre de la Santé. C’est important, d’avoir des petits gestes entre nous, de s’appeler, de se dire des mots gentils.»
Crescendo, Belgien, 27 janvier 2010
La fulgurante ascension d' Anne Catherine Gillet
... Elle s’émerveille chaque soir de voir jouer son partenaire Jonas Kaufmann. « Il pourrait rester immobile pendant 3 heures, on serait suspendu. Il est tout entier son personnage et pourtant il ne bouge pratiquement que quelques doigts lorsqu’il chante D’après un jeune collègue il se prépare notamment avec le yoga. Jonas prend des risques insensés que personne ne prendrait surtout lorsqu’il y a un enregistrement. Il va très loin. C’est magnifique d’être présent à ses côtés, de pouvoir se dire j’en étais, d’avoir de tels souvenirs. Vraiment ce que fait Jonas, c’est mieux que parfait, c’est humain, c’est beau ! »
ConcertClassic.com, 02 Février 2010
La Chronique de Jacques Doucelin
Nicolas Joel : satisfecit à mi-saison
Installé au vaste bureau directorial de l’Opéra Bastille, dos à la lumière mais face à quelques dossiers chauds, Nicolas Joel évoque deux images contradictoires : celle du PDG serein et celle du chat bien pelotonné. C’est qu’il n’en finit pas de savourer sa victoire : le public est là et bien là, et l’argent rentre. Pour un patron, cela compte. A la mi-temps de sa première saison, le successeur de Gerard Mortier ne peut cacher sa satisfaction. « 2.700 spectateurs chaque soir pour Mireille ou Werther, martèle-t-il avec gourmandise. Comme quoi ça compte le répertoire français dans le coeur de notre public. » Preuve surtout qu’il ne s’était pas trompé.

Car si la machine a un peu patiné, à l’ouverture, avec une Mireille de Gounod égarée sur le plateau du Palais Garnier, le nouveau Werther, lui, constitue un coup de maître comme on en voit à peine une fois par décennie lyrique. Massenet dirigé par Michel Plasson et vu par Benoît Jacquot à l’Opéra Bastille a définitivement quitté son purgatoire parisien et désarmé ses détracteurs les plus farouches. A mi-parcours, Nicolas Joel, affublé par la gauche caviar du qualificatif rédhibitoire de « provincial », est en passe de gagner son pari : réconcilier Paris avec ses meilleurs compositeurs. ...

... Arrivé dans la capitale, il n’a toujours pas changé de braquet : pas question pour lui de faire uniquement du franco-franchouillard ! Regardez : si Michel Plasson est aux commandes de Werther, le héros de la soirée, c’est le magnifique ténor allemand Jonas Kauffmann dont on ne sait qu’admirer le plus de la perfection de sa prononciation et de la pureté de son style ou de l’impalpable aura romantique qu’il puise, presque inconsciemment, dans le chef-d’œuvre de Goethe. Ne croyez pas que cet artiste hors du commun soit là par le hasard des pressions de je ne sais quel bureau d’impresario.

C’est même une vieille connaissance de l’actuel patron de l’Opéra : « c’est Giorgio Strehler qui a le premier attiré mon attention sur Kauffmann quelques jours avant sa mort brutale au Piccolo teatro de Milan où il devait laisser inachevée son ultime mise en scène de Cosi fan tutte de Mozart. Kauffmann y chantait le rôle de Ferrando : je ne l’ai jamais oublié......
Ambassade d'Allemagne, Paris, 4.2.2010
Guido Westerwelle : "Le dénigrement permanent de l'Europe est désastreux"
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s'est confié au journal "Le Monde" (édition datée du 5 février 2010) lors de sa venue à Paris à l'occasion du 12e conseil des ministres franco-allemand. Il expose sa vision des relations franco-allemandes au sein de l'Europe, leur avenir, la mise en œuvre du traité européen de Lisbonne et la politique européenne de l'Allemagne. Mercredi 3 février, il a été reçu à l'Hôtel de Beauharnais, la résidence de l'ambassadeur d'Allemagne en France. De nombreuses personnalités françaises et allemandes étaient présentes. Parmi les invités, on comptait entre autres le ténor allemand Jonas Kaufmann, qui fait actuellement un triomphe à l’opéra Bastille dans le rôle de Werther.
 
Altamusica, Le 12/02/2010
Gérard MANNONI
Récital du baryton Simon Keenlyside accompagné au piano par Malcolm Martineau à l’Opéra de Paris.
Une leçon de chant
..... Une fantastique leçon de chant, tout abord, assez comme Jonas Kaufmann vient de la donner aussi dans Werther à l’Opéra Bastille et comme il la donne aussi en concert ou en récital. Ces messieurs on un contrôle absolu de l’intensité, de la couleur, des passages de registre, sur toute l’étendue de leur voix. ...
.... Une sorte de miracle, que, une fois encore, Kaufmann accomplit aussi avec notre langue. ...
Altamusica, Le 27/02/2010
Mehdi MAHDAVI
Leçon de routine
Sans doute est-il trop tôt, avant même que ne soit posée la première pierre du Ring, pour tirer des conclusions. Mais la reprise de Don Carlo s’avère si conforme à ce que nous imaginions, ou bien plutôt – osons le dire, car jamais nous ne nous en sommes caché – ce que nous craignions de Nicolas Joel, qu’il nous est impossible de nous contenir plus longtemps....
 
.... Passer juste après le Werther de Jonas Kaufmann – une sorte d’évidence vibrante, par-delà toute considération d’école, de style, et dans un français pourtant absolument châtié, en somme un poète de la musique, et dès sa prise de rôle, encore convalescent – n’était de toute façon pas une mince affaire. Dans un écrin d’une neutre pudeur, soudain transcendé dans sa routine – le lever de rideau sentait la poussière de Mireille – par une citation picturale, réalisée avec une concentration cinématographique bouleversante, Michel Plasson reprenait son Massenet comme s’il s’agissait du dernier, certes pas tout à fait le nôtre, au I, au II et même au début du III, mais d’une pâte envoûtante au IV, lugubre, testamentaire. Et là, ce n’était plus mort, c’était autre chose que la routine. De l’ailleurs ? Non, simplement de l’opéra....






 
 
  www.jkaufmann.info back top