Diapason, décembre 2010
 
DIAPASON D'OR - PALMARÈS 2010    -    LIED
Révélés en direct le 16 novembre dernier sur l'antenne de France Musique, voici les quatorze plus beaux disques de l'année pour lesquels notre jury a craqué ! Vous voulez savoir ce qu'en pensent les heureux élus ? Nous le leur avons demandé...
 

« Pour moi, il était primordial d'enregistrer La Belle Meunière maintenant, avec une certaine jeunesse vocale et mentale. Dans quinze ans, je ne comprendrai peut-être pas entièrement les idées et la situation de ce jeune homme qui suit la fantaisie de son premier amour. Quand j’étais au Conservatoire, je chantais le lied de manière artificielle, avec une voix complètement différente. Helmut Deutsch, qui était mon professeur et qui est devenu mon pianiste,

m'a montré d'autres voies et m'a incité à me laisser guider par les émotions, comme à l'opéra, à rechercher un certain naturalisme. A la génération de mes parents, deux camps s'opposaient, les partisans de Fischer-Dieskau d'un côté et ceux de Hermann Prey de l'autre. Dans ma famille, on était toujours pour Prey ! J'ai grandi avec ses disques et ceux de Fritz Wunderlich. Pour moi les choses étaient claires... Malheureusement, un seul lied de La Belle Meunière nous est parvenu dans la version autographe, c'est une frustration complète car Schubert prenait beaucoup de libertés avec les règles de contrepoint et d'harmonie de son temps, libertés qui ont été corrigées par les éditions successives. Mais c'est à nous, interprètes, de les retrouver. »

 






 
 
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