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Forum Opera, 24.5.2015 |
Par Sylvain Fort |
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Operette, Tournee ab 15. April 2015
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Lorsque Jonas paraît
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Jonas Kaufmann, Du bist die Welt für mich - Paris (TCE) 4/4
Qu’il paraisse, et Jonas fait entrer en fusion
Les plus chenues mémés
transies en leur vison.
Une grâce ! Un sourire ! Un timbre ! Une
tenue !
Les hommes sont jaloux et les femmes sont nues.
Ces
Kalman, ces Lehar qu’on connaît peu en France
Sonnèrent familiers
comme des airs d’enfance.
Las, il fallut compter, ô larmes, ô
douleur,
Ce soir avec un chef d’une immense lourdeur.
Par les
rues de Berlin il ne nous mena guère,
Mais plutôt de Munich quand on
fête la bière.
Et les bruyants flonflons de sa formation
Chauffant leurs instruments jusqu’à ébullition,
Evoquaient trait pour
trait la grâce débonnaire
Des Panzerdivisions du temps de nos
grands-pères.
Aigu pris en dessous mais qui va en s’enflant,
Piano détimbré comme un soupir galant :
De trucs et de tics,
Jonas ne manque pas,
Mais la foule enivrée ne les remarque pas.
Micro, déhanchements, cabotin de génie,
Il emballe la salle qui
trépigne et qui jouit.
Qu’ils aient nom Stolz, Lehar, Tauber ou
Kalman,
Tous s’effacent ce soir : ne reste que Kaufmann.
On cède ou l’on résiste, on s’engoue ou l’on tique,
Mais il a un
secret désarmant la critique :
Cet étrange talent qui s’appelle le
chic. |
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