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Diapason, 3 octobre 2022 |
Par Emmanuel Dupuy |
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Britten: Peter Grimes, Bayerische Staatsoper, ab 21.9.2022
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A Munich, le Peter Grimes en demi-teinte de Jonas Kaufmann
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Dans le rôle-titre de l’opéra de
Britten, le ténorissimo semble hésiter entre prudence et fulgurance.
Spectacle inutilement compliqué de Stefan Herheim, direction musicale
inégale d’Erik Nielsen, face à un orchestre et un chœur du Staatsoper
somptueux.
Quelques mois après avoir abordé le rôle à Vienne, Jonas
Kaufmann est à nouveau Peter Grimes, chez lui, à Munich. Le ténorissimo
serait-il en méforme, ou s’économise-t-il pour tout donner en fin de
parcours ? On penche pour la seconde option, car si à l’acte I l’émission
paraît voilée, le volume amoindri, on retrouve l’artiste au sommet de ses
moyens dans ses deux grands monologues des II et III, avec des intuitions
poétiques qui n’appartiennent qu’à lui, un art de la demi-teinte toujours
sidérant, nimbant l’introspection du pauvre pêcheur dans des accents de
vérité qui serrent la gorge.
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