|
|
|
|
|
Forum Opera, 13-05-2014 |
Catherine Jordy |
|
Konzert mit dem Kammerorchester Wien-Berlin: Mahler,
"Lieder eines fahrenden Gesellen", Festspielhaus Baden-Baden,
10. Mai 2014
|
|
Jonas Kaufmann, après Versailles, Baden-Baden
|
|
Après Versailles, Jonas Kaufmann poursuivait sa tournée à Baden-Baden où le
public ravi de retrouver l’une de ses stars favorites s’est montré tout
disposé à lui prêter une oreille des plus attentives. Le ténor, très en
forme mais aussi très en beauté – mince et élégant – a fait preuve de la
même implication dans l’univers mélancolique, désespéré et subtil de Mahler
: technique dispensée avec une apparente facilité, phrases coulées dans un
maillage très serré au nuancier richement coloré avec de longs moments
littéralement en apnée. Il ne s’agit plus ici de gestion du souffle, cela
relève de l’irréel. Et que dire des diminuendo, sinon qu’ils diffusent une
douceur exquise. Bien entendu, la diction est parfaite et l’émotion
transpire derrière chacun des affects exprimés. Son « Auf der Straße steht
ein Lindenbaum » (sur la route se dressait un tilleul), en particulier, a
été susurré dans un pianissimo frémissant et donc électrisant. Après un «
Sextette » de Capriccio et une Sérénade de Dvořák (que le public, distrait
et impatient de retrouver son ténor favori, applaudit aussi bien à la fin du
3e que du 4e mouvement sur les 5 que compte la partition), Jonas Kaufmann
revient pour interpréter le seul « Träume » des Wesendonck-Lieder. Comment
ne pas être frustré ? « Nous avions pris les billets avant de savoir qu’il
passerait à Munich » grommèlent nos voisins venus tout exprès d’Ulm. Deux
derniers lieder de Strauss, dont un sublime « Morgen » en apesanteur,
offerts en bis, viennent les récompenser de leur peine.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|