LeTemps.ch
Pierre Michot
 
Opéra. Jonas Kaufmann. Airs romantiques
Avec un pareil physique, et une telle voix, le ténor allemand ne pouvait connaître que des triomphes sur scène. Or le disque est terriblement exigeant. Ça commence plutôt mal, avec un Rodolfo guttural et tout en force. Cavaradossi a plus de ligne mais le timbre un peu rêche conviendra mieux à l'héroïsme verdien qu'à la poésie puccinienne, à la rudesse de Don José qu'à la suavité de Des Grieux. Et voici que le Faust de Gounod a autant de charme que celui de Berlioz a d'ampleur. Quant à Flotow, Weber et Wagner, ils révèlent le meilleur - virilité et élégance, ligne du chant et sensibilité musicale - de ce chanteur terriblement attachant.
 






 
 
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