Le Devoir, 18 décembre 2015
Christophe Huss
 
Nessun dorma — The Puccini Album
 
La parution du Puccini Album de Jonas Kaufmann chez son nouvel éditeur Sony a été précédée d’un coup de sang du chanteur lorsqu’il s’est aperçu que son ancienne étiquette, Decca, lançait avec beaucoup d’opportunisme un Jonas Kaufmann — The Age of Pucci, compilation d’enregistrements divers. Même si l’industrie phonographique a toujours procédé ainsi, les labels cocufiés lançant des « me too products » engendrant la confusion, on comprend l’ire du grand ténor, car ce récital Sony, scrupuleusement étudié et conçu, représente Kaufmann dans une évolution vocale actuelle réellement stupéfiante dans ce répertoire italien, dans lequel Kaufmann m’a souvent paru trop fabriqué. Quelque chose semble s’être débloqué et ouvre la voie à un Nessun dorma (de Turandot) absolument glorieux. De fait, ce récital s’adresse, au-delà du club des fans de Kaufmann, au public le plus large.


 
 






 
 
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