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Operachroniques |
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Beethoven: Fidelio, Paris, Palais Garnier, novembre/décembre 2008
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Fidelio, Garnier, 13.12.2008
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Extrait: |
Le couple qu’elle forme
avec Jonas Kaufmann est mal assorti. Le ténor bavarois délivre sa grande
scène avec une classe vocale confondante. La ligne est somptueuse, les
nuances souvent extraordinaires, le legato de rêve, et il vient à bout de la
section rapide sans aucune difficulté, et même avec une rare musicalité. Et
que la voix est belle dans ces sombres coloris très mâles qui ne manquent
jamais de rappeler le souvenir de cet immense Florestan qu’était Jon Vickers
! Je n’ai que rarement, si ce n’est jamais, entendu mieux chanté et avec
autant d’élégance cette scène si difficile. Le manque de volume et de
percussion de la voix de Kaufmann le contraint malheureusement à disparaître
en grande partie par la suite. La sophistication de son chant, toujours
étonnante et qui m’avait transporté lors de son récent récital à Garnier, le
laisse ici sensiblement impuissant, surtout confronté à la torche vivante
qu’est la Leonore de Denoke. |
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