classiquenews.com
par Elvire James
Verdi : La Traviata, Paris, Palais Garnier, 2007 
Soirée lyrique. Opéra enregistré en juin et juillet 2007 à l'Opéra Garnier. La Traviata de Giuseppe de Verdi (1813-1901), opéra en trois actes (1859). Livret de Francesco Maria Piave d’après La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas Fils

Choeurs et Orchestre de l'Opéra national de Paris
Direction musicale: Sylvain Cambreling
Mise en scène: Christoph Marthaler
Chef des Choeurs: Peter Burian

Violetta Valéry: Christine Schäfer
Flora Bervoix: Helene Schneiderman
Annina: Michèle Lagrange
Alfredo Germont: Jonas Kaufmann
Giorgio Germont: José Van Dam
Gastone: Ales Briscein
Barone Douphol: Michael Druiett
Il Marchese d’Obigny: Igor Gnidii
Il Dottore Grenvil: Nicolas Testé

Chérubin enflammé et trouble pour Harnoncourt lors des Noces de Figaro de Mozart au Festival de Salzbourg 2006, Christine Schäfer jouait gros sur la scène parisienne. La voix est-elle assez puissante pour incarner Violetta, la courtisane sacrifiée? Plus juvénile (mais rappelons nous quel âge à Violetta? A peine 19 ou 20 ans...) que femme, la chanteuse a suscité (encore) les foudres d'une critique toujours très hostile vis à vis des productions concoctées par Mortier. Or celle-ci n'avait plus rien de Second Empire: ni fastes d'un hôtel particulier, ni robes XIX ème et velours cramoisi... Pour Christophe Marthaler, Traviata est une sorte de poupée déshumanisée, errante, une poupée barbie avant l'heure qui traîne dans le hall d'une salle des congrès anonyme comme il en existe/tait à l'époque de la Russie soviétique des années 1960/1970... Si José van Dam n'est plus que l'ombre de lui-même, le ténor racé, flamboyant, ascensionnel de Jonas Kaufmann (né à Munich en 1969) hisse la production à son meilleur...Voilà un Alfredo ardent et présent scéniquement dont l'or de la voix fait oublier la faiblesse de ses partenaires. Quant au chef Sylvain Cambreling, il réalise ce qu'on attend de lui: une analyse fine et sans complaisance de la partition. En somme, une production de Verdi, pas tradi pour un sou, qui titille le bon bourgeois. Reste que la production, reprise pour la saison lyrique 2007/2008, avec Schäfer bis repetitas, à Garnier, sans les décors déprimants de Marthaler, devrait passer plus facilement à la radio. La pilule sera plus facile à avaler... Les admirateurs de Jonas Kaufmann seront ravis d'écouter et de voir leur idôle montante... sur Mezzo, dans le rôle de Florestan de Fidelio de Beethoven (production zurichoise de 2004, sous la baguette superlative de Harnoncourt. Fidelio, Harnoncourt: Mezzo, jusqu'au 30 septembre.






 
 
  www.jkaufmann.info back top