Classics Today France
Christophe Huss
Romantic arias
La nouvelle star Jonas Kaufmann est évidemment un grand chanteur. Le fait même de soutenir le choc d'un récital allant de Che gelida manina (La Bohème) à l'Invocation à la nature (La Damnation de Faust) en passant par Werther, Don Carlo, le Freischütz et Les Maîtres chanteurs est une prouesse en soi.

Dans les récitals vocaux, le côté "Samaritaine" (on trouve tout...) m'a toujours un peu trop rangé pour que je ne renâcle pas sur ce mètre-étalon de la "Samaritainitude", d'autant plus que le programme démarre sur La Bohème, qui n'est franchement pas le "morceau de parade" de Kaufmann.

Ce qui est hors du commun ici, c'est l'abattage, que l'on perçoit à son zénith dans Le Freischütz et La Damnation... et même dans La Traviata. On ne doute pas un instant du magnétisme que Kaufmann peut avoir sur scène,ni de l'impact de sa voix. Mais on est au disque et il y a des choses qui me dérangent, notamment ces sons qui se couvrent sur certaines voyelles, notamment les "é" et "è".

C'est là une question de goût. Peut être une question de phonogénie. C'est aussi peut-être l'avantage de n'avoir pas encore vu Kaufmann sur scène et donc de ne pas écouter un disque avec "les oreilles du coeur" ou avec les fantasmes du souvenir...
 
 






 
 
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