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Culturebox, 07/11/2013 |
Par Bertrand Renard |
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Un nouveau « Requiem » dirigé par Daniel Barenboim à la Scala de Milan
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Kaufmann
est aussi le ténor d’un nouveau « Requiem » dirigé par Daniel Barenboim à la
Scala de Milan. Certains de mes confrères reprochent à cette version des
sentiments exacerbés, à la limite du pathos. C’est vrai que Barenboim donne
au « Requiem » des couleurs napolitaines, presque siciliennes, ce qu’un tel
chef-d’œuvre supporte sans problème. Kaufmann met beaucoup de douleur dans
sa voix (un peu trop) mais certains moments sont sublissimes (le début du «
Hostias » !). La soprano Anja Harteros trouve des accents alla Callas, les
couleurs sombres de la mezzo Elina Garança sont magnifiques et les choix
très tragiques de Barenboim assumés. Mais le chœur de la Scala, bien trop
sage, ne suit pas (et l’orchestre n’est pas toujours à son meilleur).
Déception aussi pour René Pape : ce grand wagnérien manque de puissance
et de profondeur dans ses deux airs (deux « tubes » de toutes les basses !),
le « Mors stupebit » et le « Confutatis ». Un « Requiem » à connaître, si
vous l’avez déjà -pour l’entendre autrement. Et pour les aficionados de
Jonas, d’Anja et d’Elina.
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