Diapason November/2007
M.P.
 
FRANZ SCHUBERT: Fierrabras, DVD ***
Ce spectacle, on le vit au Châtelet, en 2006. On l’attendait d’autant plus que l’ouvrage est peu connu, et que a réputation de Schubert compositeur lyrique est toujours à défendre. Et aussi parce que la qualité des spectacles de l’Opéra de Zurich n’est plus à prouver. Sur le plan musical, le plaisir est le même Fierrabras n’est pas avare de mélodies séduisantes, et les interprètes (à l’exception de Laszlo Polgar, les mêmes qu’à Paris) suscitent des remarques identiques Voile, Groissböck, Strehl sont dignes d’éloges, Polgar n’encourt aucun reproche, maïs tous sont surpassés par Kaufmann, dont l’engagement dramatique est irrésistible. L’aigu de Juliane Banse n’est pas exempt de faiblesses, et le chant de Twyla Robinson rend justice aux airs de Florinda sans pour autant être exaltant. Franche et intègre, la direction de Welser-Möst prouve que la partition est loin d’être négligeable. Est-elle viable au théâtre ? De toute évidence, Claus Guth a des doutes. Est-ce pour cela qu’il mêle les affres du créateur (Schubert, incarné par un comédien, est constamment présent) àl’intrigue historique et amoureuse ‘? L’idée n’est pas neuve, mais elle introduit une distance qui fausse e jeu. Ce qui était plausible à la scène ne passe pas du tout àl’écran, et tourne rapidement au procédé. Grâce à Claudio Abbado, Fierrabras connut, en i 988, à Vienne, une véritable résurrection un film en garde témoignage, une édition DVD s’impose.






 
 
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