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Le Temps, 08 novembre 2014 |
Julian Sykes |
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Jonas Kaufmann, «Du bist die Welt für mich»
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Le ténor munichois défend avec beaucoup d’intelligence le répertoire des
opérettes berlinoises et viennoises entre 1925 et 1935 |
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Jonas
Kaufmann distille son charme et sa séduction si habile dans son
dernier album consacré au répertoire d’opérettes berlinoises et
viennoises entre 1925 et 1935. Le chant est très étudié, truffé
de nuances parfois excessives, un peu fabriquées, mais la
conduite de la ligne est admirable de bout en bout. Le ténor
munichois prête son timbre ardent, riche en clairs-obscurs, aux
tubes de Lehár («Dein ist mein ganzes Herz!» du Pays du sourire
et «Freunde, das Leben ist lebenswert!» de Giuditta,
irrésistibles). On n’y retrouvera pas toujours le naturel absolu
d’un Wunderlich. Et même si la voix se détimbre par instants
dans le haut registre (surtout dans les nuances pianissimos), on
appréciera sa couleur unique et son instinct très sûr. Les
accompagnements instrumentaux sont exquis. Une réussite.
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